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Ena Lindenbaur

Ena Lindenbaur

Il me semble que l’amitié ne connaît ni les frontières ni les chemins balisés. L’amitié cherche l’autre toujours, l’alter ego, l’autre je, afin que la singularité grandisse de l’étranger. La poésie est une langue étrangère qui s’accroît de toutes les langues dont la peinture, la musique et la danse. Voilà l’histoire. Depuis longtemps Ena fait partie de ma vie, de mon ouvrage, son trait m’engage depuis toujours à poursuivre cette drôle de lisière où crapaüte la poésie entre le balbutiement et l’envolée, ne tenant jamais en place assignée. J’ai peint très longtemps avant que l’écriture me permette de tenter de reculer un peu mes limites. Il me semble au fond du cœur avoir, comme naturellement, confié à Ena la poursuite du trait et des couleurs que j’aime tant pour me consacrer à les nommer, à en appeler la danse et le son avec la langue des hommes. La poésie cherche toujours à déborder la littérature, cherche un art où la musique et l’image fabriqueraient entre les mots, avec eux, contre eux, tordant la syntaxe usuelle pour tenter une liberté, juste une petite liberté de plus. Nous nous sommes souvent croisées, Sylvie et moi, dans cette aventure afin d’en transmettre le peu qu’on peut aux petits et aux grands, d’atelier en atelier. Cette rencontre m’émeut car elle fait de l’amitié le bon crayon de l’échange, le bon terrain de poiein qui ne signifie que faire, c’est dire comme on y est libre de nommer nos travaux peinture, texte ou promenade, ou conversation… tentative, quoiqu’il en soit. Herbe folle.

 

                                    Caroline Sagot Duvauroux

Je ne veux pas que le dessin explique ou illustre. Il a le devoir de nous affecter et de créer l’incertitude, c’est-à-dire « d’enlever la sûreté ». Seulement si j’ai développé moi-même l’accès à mes émotions – si je renonce à expliquer – alors je peux toucher celui qui regarde.

Ena Lindenbaur

 

 

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GALERIE PIGMENTS

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